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Comment Sarkozy va relancer l’économie

Par Pierre-Henri Tavoillot
Nicolas Sarkozy dévoile ce jeudi la nouvelle grande manoeuvre de la bataille qu’il veut mener contre la crise économique.

L
e choix de l’usine Renault du Douai, où son produites la Megane et la Scenic, pour annoncer le plan de relance qu’il propose aux Français n’est pas anodin. Le 26 mars 2006, il y avait fait l’un de ses premiers discours de campagne et l’automobile doit être l’un des principaux bénéficiaires du plan - qui comporterait aussi un volet bâtiment - alors que les usines sont contraintes de tourner au ralenti, face à la dégringolade des ventes et l’augmentation des stocks de voitures.

Peu d'informations ont fuité sur l'étendue des mesures que va proposer le chef de l'État, notamment pour faire face à la remontée brutale des chiffres du chômage (+ 46.900 pour octobre). Une prime à la casse de 1.000 euros pourrait ainsi être mise en place pour les véhicules de plus de 15 ans.

Un autre volet de ce plan de relance concernerait directement la situation financière des ménages.
Selon La Tribune, les cinq millions de bénéficiaires de l'allocation logement qui ne sont pas étudiants pourraient recevoir une prime de 300 euros, pour un coût total de 1,5 milliard d'euros.

Doublement du prêt à taux zéro
Nicolas Sarkozy pourrait également annoncer la refonte des dispositifs en faveur du secteur du logement. Les possibilités de financement offertes par le prêt à taux zéro pourraient être largement augmentées.

Sarkozy
Son montant maximum est actuellement de 27.500 euros pour une famille de quatre personnes souhaitant s'offrir un logement neuf et de 24.750 euros pour un achat dans l'ancien.

Ce plan doit compléter le dispositif mis en place depuis fin septembre par Nicolas Sarkozy pour endiguer les conséquences sur l'économie réelle de la crise des subprimes (prêts aux banques, médiateur du crédit, fonds stratégique d'investissement...). Il pourrait s'articuler autour du plan de relance de 200 millions d'euros de l'Union européenne - dont la mise en oeuvre reste très évasive - et qui doit être approuvé les 11 et 12 décembre par les dirigeants européens. La réunion doit aussi permettre d'entériner l'application "flexible" du Pacte de stabilité européen qui limite les déficits publics nationaux à 3 % de leur PIB par an fin
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